''Etroite collaboration'' by Ariesnomu / Mu Saga 4 ever (juillet 2008 / février 2009) Chapitre 11 : Retour au Sanctuaire (suite) Cela faisait deux jours qu'il avait repris connaissance et Mû n'était toujours pas rentré. Il avait contacté Shion à plusieurs reprises, signalant que tout allait bien, mais Saga ne pouvait s'empêcher d'être anxieux. Est-ce que Mû avait été sincère lorsqu'il lui avait déclaré qu'il l'aimait ou avait-ce été une simple ruse pour le faire revenir et leur permettre de s'échapper ? Cela avait semblé si réel, pourtant, les mots prononcés de sa voix douce et cristalline lui avaient tellement paru sincères, ils résonnaient encore dans sa tête en une longue litanie sans fin, encore et encore... Mû connaissait ses sentiments à son égard, maintenant, grâce à la perfidie de l'Ennemi qui avait pris un malin plaisir à les lui dévoiler. Mais lui n'était pas sûr des sentiments du bélier pour lui, et Mû ne l'avait même pas contacté télépathiquement depuis, ne serait-ce que pour prendre de ses nouvelles. Et puis... Le savoir avec Minos, là-bas... Qui sait si le griffon n'allait pas à nouveau tenter sa chance ? Et peut-être réussir à le séduire, cette fois ?... Ne les avait-il pas vus s'embrasser dans ce village égyptien, dans cette petite coursive ?... Le bélier s'était apparemment laissé faire sans protester... C'était sûrement que... Saga était assis au bord de la falaise surplombant le Cap Sounion, les jambes suspendues dans le vide, face à la mer, contemplant d'un air absent le soleil couchant darder ses derniers rayons rougeoyants au ras de la surface bleutée, la colorant de reflets semblables à mille feux dansant au gré du vent dans le flamboiement de ce beau ciel d'été. Il ruminait en les ressassant ses pensées négatives, lorsqu'une présence derrière lui irradiant un cosmos doux et apaisant puis une voix sereine et chaude le sortirent de ses sombres pensées. – Bonsoir, Saga... – Bonsoir, Mû... – répondit-il sans même se retourner. Le bélier s'approcha de lui et se tint debout à ses côtés, admirant le coucher de soleil avec lui dans un silence pesant. Ce n'étaient pas exactement l'accueil et les retrouvailles qu'il avait espérés... – Alors, comment va Minos ? – demanda finalement le gémeau sur un ton plus sarcastique qu'il l'aurait voulu, tout en continuant de fixer l'horizon – Il n'est pas avec toi ? Mû ne put s'empêcher de sourire. Alors, c'était donc ça... Saga était jaloux... Quelque part, c'était adorable, mais... Une explication s'imposait. Il s'assit auprès de lui et regarda lui aussi au loin. – Non, il est rentré au Royaume d'Hadès avec Pharaon et Kagaho puisque la mission est terminée. Mais il te donne le bonjour... – C'est trop gentil à lui. Tout comme pour le fromage de chèvre au caramel – Saga ajouta avec une ironie à peine voilée. Mû émit un petit rire clair. – Tu l'as mangé ? – Je l'ai fait avaler à Kanon... Cette fois, Mû éclata franchement de rire, d'un rire cristallin et mélodieux qui fit se tourner le gémeau. L'atmosphère se détendait et le visage limpide et rieur du bélier acheva de faire tomber toute la tension que Saga avait accumulée en 48 heures. – Mû, je suis désolé... – Ce n'est rien, Saga... – Ce n'est pas un accueil... – Il y a mieux, en effet – confirma Mû avec un léger rire, avant de redevenir sérieux – Il n'y a rien entre Minos et moi si c'est ça qui t'inquiète tant. Et fixant intensément Saga droit dans les yeux d'un regard empli de tout l'amour qu'il éprouvait pour lui, il ajouta d'une voix empreinte d'émotion : – C'est toi que j'aime, Saga, et personne d'autre... Bouche bée, Saga le dévisagea, ému et le coeur soudain gonflé de joie, toute tension disparue. – Je l'ai dit à Minos, tout est clair entre nous. Il n'y a jamais rien eu, en fait. – Pourtant, je vous ai vus vous embrasser dans ce village... – Pardon ?! – Oui, vous étiez accroupis près d'une fenêtre à surveiller une conversation, et puis, tout d'un coup, Minos t'a attrapé et ... – Saga ne put continuer sa phrase. Mû éclata à nouveau de rire, faisant se hausser un sourcil gémellaire, et s'expliqua en riant : – Non, en fait... Minos voulait qu'on fasse semblant de s'embrasser parce que des gens arrivaient et allaient nous surpendre en train d'épier à la fenêtre, mais je n'étais pas d'accord ! Je l'ai psychokinésé pour arrêter ses mouvements et nous ai rendus invisibles. Il n'a pas du tout apprécié ! – Mû... – Saga se releva pour lui faire face, aussitôt imité par le bélier. – Comme nous étions les hôtes d'Isis et Osiris, – poursuivit Mû – par politesse, je n'ai usé de télépathie que pour rendre compte à Shion à des horaires déterminés et pendant une très courte durée, décidés en accord avec nos hôtes. Je ne pouvais employer mes pouvoirs à des fins personnelles... pour te contacter. Je prenais de tes nouvelles tous les jours auprès de Shion. – Tu lis dans mes pensées, là ? – Non, c'est Kanon qui me l'a dit. Quand je suis rentré tout à l'heure, je me suis arrêté à votre temple pour te voir et te parler, mais tu n'y étais pas. Je n'ai trouvé que ton frère, et il m'a expliqué... -Pardon, Mû... C'est que je tiens tellement à toi... Saga prit les deux mains de Mû dans les siennes pour les serrer fort en les portant tout contre son coeur, plongeant ses deux émeraudes cristallines dans les améthystes limpides de Mû. – Je me faisais un sang d'encre... Et je ne savais plus très bien si ce qui s'était passé était réel ou feint, on n'a pas eu l'occasion d'en parler... – expliqua-t-il tout en caressant avec suavité les deux mains qu'il continuait de serrer tout contre son coeur, puis il les porta à ses lèvres pour les embrasser intensément en fermant les yeux – Et j'aurais préféré que tu saches autrement ce que j'éprouve pour toi. J'aurais voulu te le déclarer moi-même, dans un lieu plus approprié... – Où ça ? – demanda Mû avec curiosité. – Je ne sais pas... Mais certainement pas enchaîné dans un temple ennemi... – C'est le fait d'être enchaîné ou le temple ennemi qui te déplaît ? – Mû demanda avec un regard mutin. – Probablement les deux... Ils se fixèrent mutuellement droit dans les yeux un bref moment avant d'éclater de rire ensemble puis se sourirent, heureux de s'être enfin retrouvés, toute tension et tout malentendu dissipés. – Moi aussi j'aurais voulu te déclarer mes sentiments autrement, Saga... Mais peut-être qu'il n'est pas trop tard... Où aurais-tu voulu me faire ta déclaration ? Saga réfléchit un instant avant de dire : – Probablement sur une petite plage isolée, plus loin... – Tu m'y emmènes ? – demanda Mû en lui souriant, les yeux brillants. – On saute ensemble ? – répondit Saga en lui rendant son sourire au centuple, le visage rayonnant. Mû acquiesça de la tête, heureux, et dans un ensemble parfaitement coordonné, ils se jetèrent tous les deux du haut de la falaise, main dans la main et se souriant sans se quitter du regard, une étincelle de bonheur au fond des yeux. Ils atterrirent souplement sur le sable encore chaud en contrebas puis marchèrent en silence le long de la grève, main dans la main, échangeant de temps en temps de petits regards amoureux, le visage lumineux, tels deux adolescents émus lors de leur premier rendez-vous plein de promesses, savourant ce premier moment d'intimité dans le calme absolu de cette magnifique soirée. Quand ils arrivèrent à la petite plage isolée, la nuit était pleinement tombée et les étoiles scintillantes dansaient haut dans le ciel, couvées par un croissant de lune resplendissant qui semblait refléter le bonheur éclatant qui irradiait leurs visages. Saga fit grimper Mû sur un petit promontoir rocheux qui offrait une superbe vue d'ensemble sur la petite crique en forme de fer à cheval, d'où l'on pouvait admirer les reflets dansants de la lune et des étoiles scintillantes dans les eaux profondes et calmes, mêlés aux silhouettes des lointaines falaises dont les formes sombres se détachaient nettement sur le ciel clair et étoilé. Tandis que le bélier admirait la vue, époustouflé, Saga se cala derrière lui et l'enlaça de ses deux bras en laissant son visage reposer sur son épaule. Il sourit en sentant le bélier se laisser aller en arrière tout contre lui et abandonner sa tête contre sa joue, puis deux mains douces et caressantes recouvrir les siennes pour entrelacer tendrement leurs doigts. – C'est ici que j'ai l'habitude de me ressourcer – avoua-t-il à l'oreille du bélier. – C'est très beau – répondit Mû, qui continuait d'amirer le lieu, subjugué. – L'endroit idéal pour une déclaration – murmura Saga en le serrant davantage tout contre lui. Mû tourna la tête vers lui et Saga crut se noyer dans le violet profond de ses grands yeux mauves, plongeant directement dans ces orbes magnifiques et si sembables à l'espace infini où scintillent les étoiles et les galaxies, tandis que Mû n'en menait pas plus large, aspiré par les émeraudes étincelantes qui le fixaient et semblaient vouloir le happer tout entier dans leur écrin pour l'éternité. Ils se regardèrent intensément dans les yeux, rendus soudain muets, se contemplant tous les deux comme éblouis, le coeur battant et respirant à peine, le temps semblant soudainement suspendu entre eux, puis leurs visages se rapprochèrent tout doucement, lentement mais inexorablement, comme irrésistiblement attirés par un aimant, et au lieu de prononcer ces trois mots qu'ils s'étaient promis quelques instants plus tôt, leurs lèvres s'entrouvrirent et se rapprochèrent, toutes frémissantes d'anticipation, tandis qu'ils continuaient de se regarder droit dans les yeux, comme hypnotisés, jusqu'à ce que leur vue se fit plus trouble et que leurs paupières durent se fermer, et alors que leurs souffles se mêlaient, leurs lèvres se scellèrent enfin dans un tendre baiser, doux et moelleux, se touchant à peine et se goûtant tout doucement avec retenue, se découvrant lentement et se dégustant longuement du bout des lèvres en se savourant intensément, jusqu'à ce que Mû passât une main derrière la nuque de Saga pour enlacer son cou et approfondir le baiser. Leurs bouches s'ouvrirent alors plus grand et leurs langues se rencontrèrent enfin, faisant courir un long frisson d'anticipation le long de leur échine sous l'électrisante et divine sensation. Elles se caressèrent doucement pour faire connaissance, se câlinant chastement du bout de la langue pour commencer puis s'enhardirent rapidement et enfin, leurs langues s'unirent et se lièrent avec volupté, mouvantes et caressantes, se découvrant sous tous les angles avec douceur et sensualité, glissant souplement l'une sur l'autre avec intensité, s'enroulant langoureusement avec lascivité, s'étreignant tendrement puis de plus en plus passionnément, tandis que Saga resserrait davantage son étreinte autour de son bélier et que celui-ci se laissait complètement aller en se lovant tout contre lui, s'abandonnant sans retenue dans ses bras puissants et tout contre son torse ample et ferme. Ce fut ainsi qu'ils échangèrent leur premier baiser, tendrement enlacés au clair de lune sous le ciel étoilé, et dans le velours d'ébène de cette belle nuit d'été, les lointaines étoiles scintillantes et l'astre de nuit brillant de tout son éclat furent les seuls témoins de leur tendre et muette déclaration. Puis, après quelques minutes d'une longue et intense dégustation, Mû se tourna complètement pour faire face à Saga et enlaça son cou de ses deux bras, entamant une nouvelle séance de longs baisers profonds où ils s'explorèrent langoureusement et passionnément à tour de rôle, se taquinant à grands coups de langue et se rassasiant longuement de la saveur enivrante de leurs lèvres pleines. Puis Saga interrompit leur voluptueux échange, câlinant son nez tout contre celui de Mû et susurra en le regardant dans les yeux, l'oeil brillant : – Ca te dit, un bain de minuit ?... L'eau était calme et invitante, les innombrables reflets pailletés d'argent bordant sa surface lisse et plane scintillant comme des diamants sous le ciel étoilé. – Avec toi, oui ! – répondit Mû en souriant, se remémorant brièvement les avances de Minos qu'il avait refusées. – Tu me laisses te déshabiller ? – Si tu veux – accepta Mû – Enfin, si tu y arrives... – ajouta-t-il avec un sourire malicieux. Effectivement, le gémeau se débattit tant bien que mal avec les nombreux plis savants de la tenue atlante de Mû, se retenant avec difficulté d'envoyer ces vêtements si compliqués dans une autre dimension et ravalant ses maléfiques et passagères pensées lorsqu'il fut récompensé d'un long baiser brûlant, quand enfin il vint à bout de ces longs morceaux de tissu qu'il brandit triomphalement tel un trophée. Puis, le regardant d'un air taquin, Mû le délesta prestement de tous ses vêtements et de ses sandales d'un seul coup par télékinésie avant de se précipiter dans l'eau en riant aux éclats, immédiatement poursuivi par Saga dans un grand bruit de pas précipités et d'éclaboussures. Il se laissa rattraper par le gémeau en pleine course, tel Daphnée rattrapée par Apollon, sauf que Mû ne se métamorphosa pas en laurier, une main puissante le saisissant sans cérémonie par la taille, et Mû se retourna pour amadouer son cher et tendre d'un long baiser ardent et passionné, ce qui ne fit qu'accroître l'ardeur du gémeau, qui fit basculer le bélier dans l'eau dans une grande giclée d'eau et plongea à sa suite pour l'embrasser sous l'eau avec voracité. Ils ressurgirent à la surface dans un grand éclat de rire et s'ébattirent joyeusement, jouant à se faire couler à tour de rôle pour s'embrasser goulûment sous les flots et rejaillir ensuite tous ruisselants à la surface dans de grandes gerbes d'eau, se poursuivant, plongeant et surgissant à nouveau à grands coups d'éclaboussures pour s'embrasser longuement et passionnément à la surface, s'étreignant vigoureusement et gémissant intensément sous les divines sensations de l'intime étreinte de leurs corps nus tout palpitants et frissonnants d'excitation. Les mains se firent vite vagabondes, glissant sensuellement des épaules galbées ou de la taille svelte vers les puissants pectoraux luisant d'une lueur argentée au clair de lune, courant avec impatience le long des attrayantes hanches aux courbes invitantes, suivant lascivement le creux des reins à la cambrure affriolante pour saisir et malaxer avec rapacité les fessiers fermes et rebondis à souhait à l'arrondi parfait, palpant, caressant et massant intensément, et ils se câlinèrent bientôt fiévreusement partout en se dévorant la bouche avec faim et en gémissant de plus en plus bruyamment, explorant leurs corps enfiévrés à pleines mains avec empressement et curiosité, les reins en feu, le corps bouillonnant, toute pensée cohérente disparue pour laisser libre cours à la passion dévorante qui désormais s'emparait de leur être sans laisser place à la moindre parcelle de rationalité. Ils se couvraient maintenant de baisers brûlants partout tout en continuant de se caresser frénétiquement, goûtant ivres de sentations le sel enivrant de leur peau veloutée mêlé à l'iode exaltant de la mer, respirant à pleins poumons leur fragance mêlée d'embruns, lapant avidement les fines perles cristallines couvrant leur épiderme ruisselant et dévorant à pleine bouche la chair ferme sous le satin de leur peau exquise perlée d'eau, faisant monter l'ardeur de façon exponentielle et transformant les soupirs de plaisir en longs gémissements puis en cris rauques, jusqu'à ce que n'y tenant plus, le regard confiant et consumé de désir, ils s'unirent passionnément dans la mer, face à face, Saga portant Mû qui s'accrochait à ses épaules, le cou tendu et la tête rejetée en arrière, criant tous les deux leur passion au ciel étoilé et à la lune, leurs corps nus étroitement emmêlés secoués de frissons, ivres de volupté, entièrement abandonnés à la sensualité. Les reflets à contre-lune sur leur peau ruisselante perlée d'eau en rehaussait l'éclat, faisant scintiller comme mille diamants les fines gouttelettes épousant leurs corps fermes, rehaussant l'arrondi poli de leurs épaules pleines et les volumes luisants de leurs muscles saillants tendus à l'extrême sous l'incandescence de leur étreinte passionnée, les parant d'une lueur argentée d'une surnaturelle beauté et accentuant les lignes galbées de leurs corps parfaits, dont les silhouettes se détachaient nettement sur l'horizon dégagé, mais seuls l'astre de nuit et ses compagnes étoilées furent les témoins de leur brûlante et tendre passion, puis de leur longue et grandiose extase partagée lorsque celle-ci survint enfin. Elle fut sublime, longue et intense, tout comme leur étreinte, et ils la ressentirent tous les deux au même moment dans une parfaite synchronisation, la savourant intensément avec une acuité décuplée par tous leurs sens, les reins arqués et le corps tendu par le plaisir, submergés par sa puissance et l'ampleur de sa durée, s'accrochant l'un à l'autre comme si leur vie en dépendait au moment de leur fantastique fusion pour encore mieux la partager avec l'être aimé. Quand enfin elle s'estompa, ils reprirent lentement leur souffle, tendrement enlacés dans l'eau tête contre épaule et encore tout frémissants et haletants, les yeux fermés, savourant les derniers spasmes de leur glorieuse étreinte dans le calme et un silence bienvenu après le tumulte de la prodigieuse extase qu'ils venaient de partager, ne ressentant nul besoin de parler mais simplement de prolonger ce somptueux et indescriptible bien-être en restant étroitement nichés l'un contre l'autre pour recouvrer leurs esprits tout doucement. Ce n'était pas exactement ainsi qu'ils avaient imaginé leur première fois ensemble, mais le feu de la passion, attisé par leur trop longue attente pour libérer leurs sentiments si longtemps refoulés, avait eu raison de leur patience et les avait emportés dans son tourbillon tumultueux. Mais ils auraient tout le temps désormais pour se donner librement l'un à l'autre en toute tranquillité, pour se contempler longuement dans la majesté de leur splendide nudité, se découvrir à satiété en se câlinant partout en prenant leur temps et en se taquinant longuement tout en s'explorant, cherchant minutieusement tous ces points sensibles pour mieux les exciter le plus longtemps possible et se rassasier en retour de tous ces charmes si appétissants. Puis, au bout d'un moment, Mû demanda avec un petit soupir de contentement en se blottissant davantage encore tout contre Saga : – Ton temple ou mon temple ? – Ton temple... Je n'ai pas envie que Kanon nous entende... – C'est vrai que tu es plutôt bruyant... – commenta Mû avec un petit rire. – C'est toi qui vas être bruyant, je vais te faire hurler de plaisir... Toute la nuit ! – répliqua Saga en lui mordillant la nuque et en lui pinçant les fesses. – J'y compte bien ! – s'exclama Mû en riant et en lui rendant la pareille – On fait la course ? – D'accord, le dernier arrivé est l'esclave de l'autre pour la nuit... – Tu oublies que je peux me téléporter... – Oui, bon... Le dernier arrivé est le maître de l'autre pour la nuit... – On n'est pas arrivés, alors ! – s'exclama à nouveau Mû en éclatant de rire – Je sens qu'on va passer la nuit ici... – Mmmm... Et pourquoi pas ? Après tout... – Chiche ? – Bah... Il n'y a personne d'autre que nous ici et la nuit est belle... Et puis, admirer ton corps merveilleux scintiller au clair de lune est un spectacle somptueux dont je n'ai pas envie de me passer... – Flatteur... – ronronna Mû avant de déposer un long baiser sur les lèvres de son cher et tendre. Quelques instants plus tard, deux serviettes apparaissaient par téléportation. Ils se séchèrent à tour de rôle et mutuellement avec l'une d'elles, se tripotant plus que se frictionnant dans de grands éclats de rire, puis ils étendirent l'autre serviette et s'y installèrent confortablement. – Fais-moi crier, Saga... – susurra Mû en s'étendant sur le dos et en attirant à lui le corps nu du gémeau. – A t'en faire perdre les cordes vocales, mon ange... – Après, ce sera mon tour... – Je n'en attends pas moins, mon amour... – Mmmmmmmmmm... – Je t'aime, Mû... – Je t'aime, Saga... Ils s'aimèrent toute la nuit sur la plage avec passion, à l'abri des regards indiscrets, entre caresses, étreintes, tendres soupirs et éclats de rire, bercés par le bruissement régulier des vaguelettes venant s'échouer sur la grève, s'embrassant et se caressant partout et longuement avec volupté, admirant les jeux d'ombres et de lumières du clair obscur sur leurs corps frémissants abandonnés à la lubricité, s'étreignant fiévreusement, se dévorant goulûment, se buvant avec délectation, se possédant et se chevauchant à tour de rôle avec passion, faisant durer la chaleur incandescente de leurs torrides étreintes le plus longtemps possible et atteignant de nouveaux et merveilleux sommets de volupté au moment sublime de l'extase, les reins arqués, le visage épanoui, la bouche entrouverte sur des cris inarticulés seulement destinés aux étoiles, témoins muets de leurs fougueux ébats passionnés. Ils roulèrent l'un sur l'autre dans tous les sens, furieusement enlacés, sur la serviette ou au bord de l'eau, leurs corps nus voluptueusement léchés par les rouleaux bordés d'écume venant s'échouer en les caressant avec sensualité, ajoutant à la volupté de leur étreinte passionnée. Ils se baignèrent à nouveau entre deux torrides ébats, finissant par de nouvelles et brûlantes galipettes dans l'eau, avant de s'endormir enfin au petit matin dans les bras l'un de l'autre sur un lit moelleux du premier temple, étroitement enlacés, le corps repu et satisfait et le coeur heureux, rêvant à leur vie nouvelle ensemble. Remerciant finalement les évènements qui leur avaient permis de se déclarer enfin l'un à l'autre. *** FIN 1 Fin alternative ici ! ;D) Avec en plus un chapitre bonus sur le retour aux Enfers. ;) Chapitre court car écrit sans prétention en juillet dernier (à part la partie avec Minos et Khephren), je ne pensais pas que l'histoire prendrait une telle ampleur ! Egalement, la trame ayant été avant tout romantique et toute en suggestion, un lemon plus détaillé et graphique ne me paraissait pas approprié. Pour des lemons plus longs et plus imagés, voir ''Osmosis'' ou mieux encore ''Pensées d'un gémeau'', où cela reste malgré tout très romantique, voire poétique et même humoristique, je ne suis pas une adepte du graphisme gratuit et à tout prix. Amour, tendresse et romantisme avant tout, à l'image de mes dessins ! Et si vous souhaitez laisser un commentaire, c’est ici :
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