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''Etroite collaboration'' by Ariesnomu / Mu Saga 4 ever (juillet 2008/avril 2009)
Chapitre 11 bis : Retour au Sanctuaire (fin alternative)
(suite)
Quelques jours plus tard :
Saga était encore convalescent et à ce titre, interdit d'entraînement pendant encore quelques jours, aussi, pendant que ses frères d'armes se mettaient joyeusement sur le nez dans les arènes du Sanctuaire aux premières heures du jour, il se rendait au village de Rodorio pour aller chercher au marché des produits frais afin de cuisiner des spécialités grecques pour son cher et tendre, avec lequel il déjeunait tous les jours en fin de matinée à l'issue de l'entraînement.
Ce jour-là, sur le chemin du retour, il croisa un petit garçon assis par terre en bordure de la route qui pleurait à chaudes larmes. Emu par le chagrin de l'enfant, Saga s'arrêta et lui demanda ce qui n'allait pas. Le petit garçon lui expliqua entre deux reniflements que son jeune chat avait disparu et qu'il n'arrivait pas à le retrouver. N'écoutant que son bon coeur, le gémeau lui proposa de l'aider à le chercher. L'enfant accepta et lui indiqua la dernière direction dans laquelle il avait vu son chat courir en traversant la route : une pente couverte de buissons qu'il n'avait pas pu traverser tant ils étaient denses et serrés, au point que leurs branches en étaient coupantes et il s'était déjà bien égratigné partout en essayant une première fois de franchir ce rempart végétal.
Saga lui demanda de l'attendre là en veillant sur son sac de provisions et s'engagea parmi les buissons, après avoir pris un petit fromage frais pour tenter d'attirer le chaton. Il se fraya un passage parmi les branchages denses qui l'égratignèrent quelque peu, et au bout d'un moment, il perçut grâce à ses sens de chevalier un petit miaulement. Il scanna les buissons d'où venait le cri ténu et se dirigea dans cette direction. Un bruissement se fit entendre et il distingua parmi le vert jaune des feuillages une petite forme blanche qui se mouvait avec difficulté en faisant craquer des brindilles. Les miaulements semplaient apeurés, indiquant que le pauvre chat se trouvait prisonnier parmi les ramifications denses et touffues qui l'entouraient en formant un véritable grillage. Saga s'avança plus franchement et à grands pas, écartant les branches pour ce faire, et se pencha pour attraper la petite forme à travers le maillage des branchages, extirpant un adorable chaton blanc et tout ébouriffé de sa prison végétale.
– Je l'ai retrouvé ! – lança-t-il au petit garçon resté derrière lui en brandissant d'une seule main le chaton, qui pour la peine eut l'impression de décoller comme une fusée vers le ciel sous la force surpuissante du gémeau et miaula tout ce qu'il put.
– Oh, merci, merci, monsieur ! – s'écria l'enfant, tout heureux en se précipitant vers lui au-devant des buissons. Saga sortit des arbustes et lui tendit doucement le chaton, dont le garçonnet se saisit, fou de joie, et le serra dans ses bras.
– Merci, merci ! – répéta-t-il en câlinant son chat à peine remis de ses émotions aériennes.
– De rien, petit. Surveille-le bien !
– Oui, oui !
Et sur ce, il s'en alla en direction de sa maison en se retournant de temps en temps vers le gémeau à qui il adressa un signe de la main, sous le regard attendri de ce dernier qui reprit son sac de provisions pour rentrer au Sanctuaire. Il réalisa alors qu'il était couvert d'écorchures sur les bras et les doigts à cause de ces satanées branchages denses et drus, qui avaient même sali et un peu abîmé sa tunique. Il n'avait rien senti, bien entendu, mais il n'était pas très présentable ainsi, en tout cas pas pour accueillir son cher et tendre.
Bah, ce n'était pas bien grave, il allait remonter jusqu'à son temple pour se nettoyer un peu et se changer, puis préparer ensuite un bon petit plat pour son bélier préféré.
Saga entreprit donc de traverser le premier temple pour remonter vers le sien et croisa tout naturellement Mû qui était déjà rentré et écarquilla les yeux de surprise en le voyant arriver ainsi, couvert d'écorchures.
– Saga ! Mais qu'est-ce qui t'est arrivé ? – s'exclama-t-il.
– Ce n'est rien, j'ai juste aidé un pauvre petit garçon à retrouver son chat dans les buissons, et je me suis un peu égratigné au passage...
– Viens là, je vais te soigner... – lui proposa aussitôt le bélier en souriant et en lui tendant la main, pour l'entraîner vers la cuisine en se câlinant tendrement contre lui.
Ce n'étaient que des blessures superficielles, et Mû allait les soigner rapidement en nettoyant et en désinfectant les plaies manuellement avec du coton imbibé d'eau oxygénée.
Il fit asseoir le gémeau dans la cuisine et commença son oeuvre, mais cette fois, ce ne fut pas chose facile car le gémeau n'arrêtait pas de geindre et de se rétracter craintivement comme un petit enfant douillet et apeuré au moindre mouvement et au moindre effleurement, comme si on allait lui arracher une dent ou lui couper un bras ou un doigt sans cérémonie et sans autre forme de procès.
– Saga, tu vas arrêter de faire ta chochotte ? – reprocha gentiment Mû en haussant un point de vie moqueur.
– Je ne fais pas ma chochotte, ça me fait mal !
– Oh, le pauvre petit chou gravement blessé ! Ce ne sont que des égratignures, enfin !
– Peut-être, mais ça me fait mal, là... Aïe !
– Saga, tu as vu pire il y a peu et si je t'avais soigné ainsi plutôt que par psychokinésie, il aurait fallu t'endormir pour que...
– Aïe ! Tu l'as fait exprès, là !
Mû regarda Saga d'un air fatigué. Comment un chevalier aussi puissant et endurant physiquement, capable de résister aux douleurs les plus aigües et les plus inhumaines, d'encaisser les blessures les plus graves et de continuer à combattre même à l'article de la mort après avoir perdu tous ses sens ou avec tous les os brisés, comment pouvait-il se montrer aussi douillet, qui plus est pour de malheureuses et insignifiantes petites égratignures ?
Il se dit que les hommes les plus endurcis et les plus aguerris étaient ceux qui avaient les réactions les plus enfantines, parfois, en de telles circonstances...
Il prit donc sa main gauche couverte d'égratignures et avant même de la soigner, la porta à ses lèvres pour y déposer un tendre bisou comme il l'aurait fait avec Kiki, avant de lui lancer sur un ton moqueur et excédé :
– Et comme ça, ça fait moins mal ?
– Mmmmmmouiiiii...
Mû leva ses beaux yeux mauves aux ciel. Finalement, Kiki n'était pas si gamin que ça...
– Pire qu'un enfant... – lâcha-t-il à l'adresse de Saga tout en le regardant d'un air à la fois sévère et attendri.
Et Mû entreprit de bonne grâce de soigner chaque égratignure de son très courageux gémeau de la même façon, déposant un petit baiser juste à côté pour endormir la plaie si douloureusement vive et y déposant ensuite un autre baiser juste après l'avoir soignée, gagnant à chaque fois un petit soupir de contentement qui résonnait comme le ronronnement d'un chaton satisfait.
Sur chaque doigt, sur le bras et l'avant-bras droit, sur le poignet gauche et sur l'intérieur de l'avant-bras gauche, dans le creux de l'épaule droite, sur le cou, et même juste sous l'oreille...
– Mmmmmmmm... Encore, là...
– Ici ? – fit Mû en désignant la chair tendre juste sous l'oreille et y déposant un long baiser mouillé avant même d'attendre la réponse.
– Vouuuuuuuuiiiiiii...
– Et maintenant, comment va le grand blessé ?
– J'ai encore mal, là...
– Où ça ? – demanda Mû, étonné car ils avaient fait le tour de toutes les écorchures.
– Ici – fit Saga en désignant son menton du doigt et en inclinant légèrement la tête sur le côté.
Mû le regarda attentivement et ne vit rien, il interrogea du regard le gémeau qui lui roula un petit regard de chiot battu.
1°) Première variante :
Finalement, Mû décida de se prêter au jeu pour voir jusqu'où irait le gémeau et il tendit le cou en avançant les lèvres pour déposer un petit baiser mouillé sur le menton de Saga. Il releva ensuite ses grands yeux effilés vers lui d'un air interrogateur et Saga désigna d'un geste sa joue gauche en déclarant d'une toute petite voix :
– Là aussi...
Aussitôt, une paire de lèvres douces se posa sensuellement et longuement sur l'invisible plaie de la chair tendre et à nouveau, deux yeux de chat s'enquirent d'un autre endroit à soigner, mais cette fois, Mû resta tout près de son visage, le souffle chaud de sa respiration caressant doucement la joue du gémeau.
Celui-ci tourna légèrement la tête vers lui et crut se noyer dans le regard de velours mauve qui le sondait intensément.
Il articula presque avec difficulté en désignant la commissure gauche de ses lèvres :
– Là également...
Tout en continuant de fixer intensément ses orbes verts et sans cligner des yeux, Mû avança ses lèvres vers le coin de la bouche de Saga et y pressa longuement et sensuellement sa bouche, en l'entrouvrant juste au moment de s'en séparer avec un léger bruissement mouillé.
Saga frémit de toute sa hauteur, le regard perdu dans les grands yeux mauves qui le fixaient maintenant avec un éclat de prédateur.
Et sans attendre plus d'instruction, Mû prit l'initiative et s'empara des lèvres entrouvertes du gémeau pour un long baiser brûlant en faisant jouer pleinement sa langue en tournoyant dans l'antre chaud et invitant, faisant geindre le gémeau lorsqu'il entreprit un ramonage en règle de ses amygdales.
2°) Deuxième variante :
Finalement, Mû plissa les yeux et levant ses deux mains au-dessus du visage de Saga comme pour ausculter les armures, il annonça :
– Oui, tu as raison, il y a une blessure très profonde, invisible à l'oeil nu, et elle est totalement infectée... Je ne sais même pas si je vais pouvoir la soigner, il va falloir trancher, j'en ai bien peur...
– Quoi ?! Mais non, non, je n'ai rien du tout là ! – réagit vivement Saga, soudainement inquiet.
Mû le dévisagea d'un oeil torve.
– Ah oui ? Alors, pourquoi toute cette comédie ?
– J'aime ta façon de me soigner...
– Et là, je suppose que ça doit faire très mal ? – sourit Mû en effleurant sensuellement de ses longs doigts les lèvres douces de Saga.
– Oui, trèèès...
– Quel dommage, il va falloir les ménager et les mettre en quarantaine, alors...
– NOOOOOOON !
– Si, j'en ai bien peur...
– Mû...
Lançant un regard en biais moqueur vers son gémeau, Mû se pencha et embrassa doucement ses lèvres, puis il adressa un regard interrogatif à Saga qui ronronnait de contentement.
– Ca va un petit peu mieux, mais il faudrait ausculter aussi l'intérieur... – fit Saga en prenant un petit air faussement malheureux.
Et sans se faire prier davantage, le bélier entreprit alors de rouler une pelle monumentale au gémeau, investissant l'intérieur de sa bouche avec fougue et allant jusqu'à tripatouiller ses amygdales qu'il ramona littéralement avec une rare vigueur.
– Mmmmfffff !
– Saga, arrête de bouger, je n'ai pas fini mon inspection... – lança Mû par télépathie – Et oui, tu avais raison, il y a à faire là... Encore un passage... – ajouta-t-il avant de redoubler d'ardeur dans son ramonage.
– Mmmmfffff ! – fut à nouveau la réponse verbale qu'il obtint, suivi d'un Mmmmmmmmmmmm des plus appréciateurs...
***
Une dizaine de minutes de bouche à bouche intensif plus tard :
– Alors, ça va mieux ? – susurra Mû en collant son front et son nez tout contre ceux de Saga pour le regarder intensément droit dans les yeux et en lui souriant malicieusement.
– Oui, mais ça irait encore mieux avec un grand câlin... – répondit le gémeau en avançant les lèvres vers cette bouche si tentatrice.
– Après manger ? – demanda innocemment le bélier en se reculant légèrement.
– Non, maintenant... – répondit une voix affamée en s'avançant.
– Tu ne devais pas préparer à manger ? – questionna le bélier en se reculant une nouvelle fois, le regard amusé.
Le gémeau se redressa d'un bond de sa chaise pour l'attraper et lui répondit sur un ton affamé, en le retournant pour l'étendre lentement sur la table de la cuisine :
– Si : toi, maintenant, et j'ai très faim... – gronda-t-il avant de le dévorer tout cru en l'allongeant prestement sur la table de la cuisine.
Mû éclata de rire mais se laissa faire avec joie. Après tout, il ne fallait pas contrarier un grand blessé pour ne pas miner son moral et raccourcir ses chances de survie, et il en allait de la vie du troisième gardien du Sanctuaire d'Athéna, et donc, de la protection de leur déesse...
Et le gémeau lui démontra encore une fois comme il demeurait vigoureux et fougueux même dans les moments les plus graves et les situations les plus critiques, pour leur plus grand bonheur à tous les deux.
***
FIN 2
Je sais bien qu'il n'y a jamais 2 sans 3, mais cette fois, c'est vraiment la fin ! ;DDD
Encore merci à toutes pour tous vos chaleureux encouragements qui m'ont donné l'énergie de mener cette fic jusqu'à son terme et même au-delà de ce que j'avais envisagé d'écrire initialement ! :D
Et pour savoir ce qui se passe aux Enfers, c'est par ici, avec un chapitre bonus complet ! ;)
Et si vous souhaitez laisser un commentaire, c’est ici :

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NB : Pour cette variante, la deuxième partie avec le gémeau blessé était une idée que j'avais depuis longtemps où Mû devait soigner un Saga tout douillet après un second combat, mais bon, je suis à court d'inspiration pour poursuivre dans cette voie, donc j'ai changé le contexte ! Idée soumise à Adrideo qui a écrit à cette époque aussi un onesehot sur ce thème qui, j'espère, sera prochainement en ligne, quand elle aura terminé de le retoucher ! :)
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